samedi 19 mai 2012

Moncef Marzouki: «En Tunisie, c'est la démocratie qui triomphe, et non l'islamisme»

 «Je suis un homme de gauche, laïc et démocrate, j'ai toujours été fidèle à ces valeurs, je suis même allé en prison pour les défendre. Quand j'entends certaines personnes de la gauche française me considérer littéralement comme un traître, qui a vendu son âme au diable, parce que je travaille avec les islamistes, je me dis que, décidément, elles ne comprennent rien à rien».

Dans une interview accordée au journal Le Point, samedi 19 mai 2012, Moncef Marzouki défend son alliance avec les islamistes aux yeux de ses détracteurs français et déclare: «Nous avons démocratisé le mouvement islamiste, nous l'avons amené à respecter les droits de l'Homme et ceux de la femme». Selon lui, l’ascension d’Ennahdha aux dernières élections permet aujourd’hui à la Tunisie d’être «sur la bonne voie, vers la culture du pluralisme».

Selon ses dires, l’entente entre les deux «camps» lui aurait même valu - ainsi qu’à Rached Ghannouchi - le prix Chatham House [NDLR : Institut londonien qui décerne chaque année une récompense, au nom de la reine d'Angleterre, à une personnalité qui a œuvré à l'amélioration des relations internationales].

Un prix qui a été décerné, selon Moncef Marzouki, «parce qu'il a été reconnu que deux hommes, malgré leurs différences idéologiques, ont pu trouver une entente politique et éviter au pays une guerre idéologique». «Au lieu d'entrer dans un affrontement entre laïcs et islamistes, Ghannouchi et moi avons choisi de travailler ensemble», précise-t-il.

Marzouki, en ce sens, affirme que si l’affrontement entre laïcs et islamistes a été évité, c’est grâce à cette entente fondée sur «des bases claires, sans dépasser certaines lignes jaunes et dans le but d'affronter notre ennemi commun, la pauvreté, « aujourd’hui, l’ennemi juré d’Ennahdha n’est autre que les salafistes, qui sont, selon lui, «dangereux et l'on n'est pas parvenu à les démocratiser».

Et d’ajouter que les deux versions, laïque et islamiste, sont conciliables: «Personne n'est prêt à sacrifier l'un ou l'autre. Nous refusons une société d'extrémistes laïcs […], mais aussi une société salafiste […] ».

Concernant les relations entre la Tunisie et la France, Marzouki affirme que «le comportement de la France pendant et après les révolutions ne [l'a] pas satisfait », tout en regrettant le soutien de la France à la dictature ainsi que la maltraitance des jeunes Tunisiens qui sont partis après le 14 janvier.

Tunisie – Démarrage du projet d’autoroute Oued Zarga/Boussalem


La réalisation du projet d'autoroute Oued Zarga/Boussalem, d'une longueur de 54 km et pour un coût de 620 millions de dinars a démarré, vendredi  18 mai, après le parachèvement des procédures nécessaires par le ministère de l'Equipement, alors que 10 pc des questions foncières sont en suspens ou en cours de règlement.
Les travaux qui durent trois ans seront exécutés par deux entreprises de travaux publics, l'une nationale et la seconde étrangère. L'Etat tunisien finance la partie la plus importante du projet, à hauteur de 430 millions de dinars, et le reste, soit 190 millions de dinars, sera acquis sous forme de prêt accordé par le Fonds arabe pour le développement économique et social (FADES).
Le projet sera exécuté en trois étapes, avec une première tranche de 18 km, une deuxième de 17 km et une troisième de 18 km. Les travaux doivent démarrer à partir de l'échangeur d'Oued Zarga, pour atteindre la ville de Boussalem, avec six bretelles d'une longueur totale de près de 15 km et six échangeurs.

Tunisie - La Cour d’appel ordonne la libération de quelques membres de la famille Ben Ali

Le procès en appel de l’Affaire de l’aéroport a été examiné aujourd’hui samedi 19 mai 2012. Le verdict a été reporté au 23 juin. En attendant, le juge a ordonné la libération d’un certain nombre de membres de la famille Ben Ali, Sofiène Ben Ali, Jelila Trabelsi, Mohamed Mahjoub et Montassar Mehrezi. Ils sont tous en état de détention depuis le 14 janvier 2011.
Seul Montassar Mehrezi rentrera chez lui cependant, les autres demeurent détenus dans d’autres affaires.

HABIB KHEDHER:"SEULE LA COMMISSION CHARGÉE DES ÉLECTIONS EST CAPABLE DE FIXER LEUR DATE"

Le rapporteur général de la Constitution au sein de la commission chargée de la rédaction de la constitution, Habib Khedher, a déclaré que seule la commission qui sera chargée de l’organisation des élections est capable de  fixer la période nécessaire à sa préparation  et que l’une des priorités de l’assemblée constituante  est la création d’une nouvelle instance pour les prochaines élections

L'ENSEIGNEMENT DE BASE:UNE SECONDE GRÈVE ANNONCÉE POUR LE 30 ET 31 MAI

Suite à la réunion d’évaluation de la grève des écoles primaires du 16 mai, tenue  dans l’après -midi du vendredi 18 mai 2012, le Syndicat général de l’enseignement primaire dépendant de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), a décidé d’observer une seconde grève mercredi 30 et jeudi 31 Mai 2012

Pour rappel l’une des revendications du syndicat est notamment la fameuse demande d’augmentation de la bourse octroyée en chaque début d’année  aux professeurs pour l’achat de leur fourniture et qui s’élève actuellement à 180 dinars et à laquelle ils n’ont pour l’instant pas encore eu de réponse favorable.Le ministère avait de l'éducation avait fait savoir lors de la première grève l'impossibilité d'élever cette prime. 

Tunisie – Une pétition réclame le maintien en poste de Imen Bahroun


Réclamant le maintien en poste de Imen Bahroun, promue depuis peu à la direction de la Watanya 2, une pétition a été signée par une cinquantaine de personnes et transmise au chef du gouvernement, Hamadi Jebali.

Rappelons que des rumeurs persistantes, dans les couloirs de l’Etablissement de la télévision nationale, évoquent un remaniement imminent, plaçant Mme Bahroun à la tête de la Watanya 1.