dimanche 20 mai 2012

Abderrahmane Ladgham affirme : Le livre de Leila Ben Ali sera librement distribué et vendu

Le ministre chargé des dossiers de la corruption et de la bonne gouvernance, Abderrahmane Ladgham, a démenti les propos qui lui ont été attribués par un journal de la place concernant le livre de Leïla Ben Ali "Ma vérité".
Dans une déclaration à la radio Mosaïque.fm, il précise que ce livre sera distribué et vendu comme tout autre livre en Tunisie. Il a tenu à mentionner que ce n’est pas lui dirait des choses pareilles et a insisté sur le fait que les Tunisiens sont libres de lire ce qu'ils veulent. Il renchérit, toutefois, que les recettes générées par les droits d’auteur seront saisies par l’Etat. 

Leïla Ben Ali a dilapidé les richesses du pays pendant 20 ans et l’Etat tunisien a le plein droit de prendre une telle mesure contre elle, a-t-il précisé avant d’ajouter qu’il est demeure fort surpris par l’engouement démontré par certains distributeurs et libraires pour la vente de ce livre.

Tunisie - Plus d’alcool à Sidi Bouzid, dixit les salafistes

Les salafistes ont effectué, samedi 19 mai 2012, une opération de ratissage visant la fermeture des points de vente de boissons alcoolisés et, partant, tous les bars, hôtels et dépôts de vente d'alcool de la ville, selon plusieurs sources concordantes. Même les locaux de vente des glaçons alimentaires ont été pris pour cible, selon d’autres sources. Le but visé est «plus d’alcool à Sidi Bouzid».

Selon un premier témoignage recueilli par Shems Fm, les habitants de Sidi Bouzid ont protesté auprès du gouvernorat réclamant la fermeture de ces lieux, à cause des tapages nocturnes, braquages et autres inconvénients, mais leur demande est restée lettre morte. Les habitants ont réclamé alors l’aide des salafistes qui ont fait, samedi, le tour des lieux pour interdire la vente d’alcool. 
En représailles, les vendeurs d’alcool ont attaqué la mosquée, après la prière du soir, armés de fusils de chasse, d’armes blanches et de pierres et agressant les personnes présentes, toujours selon le témoignage de Shems Fm. En colère, les habitants se sont dirigés vers des entrepôts de vente d’alcool pour les incendier. Le témoin a précisé qu’un sit-in de protestation aura lieu, dimanche dans 8 mosquées, après la prière du « dhohr », en protestation contre cette agression.

D’autre part, Mahjoub Horchani, propriétaire d’un hôtel dans la ville, a indiqué à Shems qu’une cinquantaine de personnes se sont attaquées à son établissent détruisant les équipements de son bar et de son restaurant. Elles ont fait sortir les clients en les agressant et brutalisant.
Ces individus l’ont menacé que s’il rouvrait son établissement, ce dernier sera incendié. Pour lui, il s’agit d’un acte prémédité car la majorité des intervenants n’étaient pas originaires de la ville, selon ses dires.

Pour sa part, Faouzi Gamoudi, propriétaire d’une grande surface, a précisé à Shems Fm que vendredi des individus sont passés pour avertir que la vente des boissons alcoolisées est dorénavant interdite.
Samedi, un groupe de 200 à 250 salafistes portant le "kamis" et arborant des bâtons est passé réclamant la fermeture des lieux sous les takbirs.
Minuit passé, M. Gamoudi a été contacté par son gardien lui annonçant que ces entrepôts ainsi que 4 camions flambant neufs ont été incendiés par des salafistes outre la détérioration et le vol d’autres de ses biens, toujours selon ses dires. Il estime la valeur des dégâts subis à pas moins de 700 mille dinars.

Grève les 30 et 31 mai chez les hospitalo-universitaires


Suite au blocage des négociations entre le Syndicat national des hospitalo-universitaires avec les ministères de la Santé publique et de l’Enseignement supérieur, le conseil des cadres a décidé à une écrasante majorité une grève des soins non-urgents les 30 et 31 mai 2012. Ainsi, médecins, dentistes et pharmaciens hospitalo-universitaires ne seront pas de service durant ces deux jours en dehors des urgences.
Par ailleurs, le même conseil des cadres a décidé une grève illimitée de l\'enseignement dès la fin des sessions d\'examen.
Côté réclamations, cette corporation exige de valider le volet formation et encadrement universitaire qu’elle dispense ‘à titre pratiquement gracieux’. Le syndicat exige une révision de salaires conséquente avec les taches qui incombent à ce corps car ‘l’Activité privée complémentaire’ ne saurait être une récompense aux efforts consentis vu la complexité de ce dossier.
On souffle dans les sphères de la corporation qu’un accord était quasiment acquis en fin 2010 sur ‘la création d’une indemnisation des hospitalo-universitaires en contrepartie de leur maintien exclusif dans la sphère publique’ et l’on demande de ressusciter cet accord, même si ‘son application serait à partir de 2013’.
C’est certes le principal objet de discorde entre la corporation hospitalo-universitaire avec l’administration bien que d’autres points sont à l’ordre du jour comme la sécurité dans les hôpitaux et la mise à niveau du secteur public de la santé.
Le Syndicat national tiendra prochainement une conférence de presse pour présenter sa lecture de la situation et ses requêtes.

Noureddine Bhiri s’explique sur la détention des anciens ministres

Dans une longue interview réalisée par Fadhel Tayachi et publiée par le quotidien Achourouq du dimanche 20 mai 2012, le ministre de la Justice Noureddine Bhiri s’est expliqué sur la légalité de la détention des anciens ministres de Ben Ali à la caserne d’El Aouina. 
Selon les proches et les avocats de certains de ces ministres, leur détention actuelle est illégale puisque les mandats de dépôt émis ont expiré et n’ont pas été renouvelés par les juges d’instruction. 
Les mêmes évoquent l’absence de charges et de preuves contre leurs clients justifiant leur maintien en prison. 

En guise de réponse, Noureddine Bhiri a déclaré que c’est un crime que de laisser des personnes en état de détention, alors que la durée légale s’est expirée. Concernant les cas des ministres, M. Bhiri dit que ces détenus et leurs familles n’ont pas bien compris les textes du droit tunisien qui permettent de garder ouvertes les durées de détention si le dossier a été traduit devant la chambre d’accusation après que les juges d’instruction aient achevé certaines mesures. Selon lui, les gens ont confondu entre les rôles attribués aux juges en matière de détention préventive et ce qui n’est plus de leur ressort, mais de celui de la chambre des mises en accusation. 
« Cette loi pourrait être considérée comme abusive pour les droits des accusés, mais certains de ces détenus sont eux qui ont participé à l’élaboration de ces mêmes lois du code des procédures pénales.». 
Le ministre de la Justice a promis que ces lois seront révisées afin d’organiser la détention et la détention préventive dans le strict respect des droits de l’Homme. 

Autre loi que prépare le ministère de la Justice, l’amnistie accordée, sous conditions, à ceux qui ont dépassé l’âge de 65 ans et l’amnistie automatique à ceux atteints par une grave maladie tels le cancer ou l’insuffisance rénale. Ces malades bénéficieront d’une amnistie quelle que soit la durée accomplie en détention. 

Tunisie - Les inscriptions ont démarré à la nouvelle école Zitouna

La nouvelle école Zitouna qui aura vraisemblablement un cursus scolaire et universitaire parallèle au cursus reconnu sur le plan national démarrera ses cours au mois d’octobre prochain, selon Houcine Laâbidi, imam de la mosquée. 
D’ores et déjà, 1800 personnes se sont inscrites, rapporte l’hebdomadaire El Fejr, organe d’Ennahdha.

Tunisie - Protestation à Sidi Bouzid contre Gray lors de sa visite à un centre pour les aveugles financé par les américains

L'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique à Tunis, Gordon Gray, s'est rendu, samedi 19 mai 2012, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid pour prendre connaissance d'un projet financé par le Programme américain d'aide humanitaire qui a consacré la somme de 200 mille dollars (Environ 310 mille dinars) pour la construction d'un Centre de réadaptation des aveugles, à Sidi Bouzid.
Des représentants de la société civile et de partis politiques, à Sidi Bouzid ont protesté contre la visite de l'ambassadeur américain et ont scandé des slogans appelant à son départ et rejetant toute intervention américaine dans les affaires nationales.

Notons que le club "Al Bassar" de Sidi Bouzid sera chargé de la direction de ce Centre dont les travaux seront achevés à la fin de l'année 2013, pour commencer à offrir des prestations gratuites aux citoyens.

Habib Sfar remporte son procès contre TF Bank

Le Tribunal de 1ère Instance de Tunis s’est prononcé pour un classement sans suite relatif à la plainte déposée par la Tunisian Foreign Bank –Paris-, contre son ancien dirigeant Habib Sfar.
Cette plainte a été la cause du licenciement de M. Sfar de son poste de Directeur Général de la BTK –Groupe BPCE- auquel il fut nommé à la fin du mois de janvier 2011.
Précisons, par ailleurs, que le nom de Habib Sfar circule, dans certains milieux politiques et financiers, comme étant l’éventuel successeur de Mustapha Kamel Nabli, gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie. 

Tunisie – Grève sectorielle des employés de justice les 30 et 31 mai

L’instance administrative sectorielle des employés de justice tenue, le 18 avril 2012, a décidé d’organiser une grève sectorielle les 30 et 31 mai courant.
Cette grève touchera les agents de tous les tribunaux de la Tunisie ainsi que les services administratifs centraux et régionaux.

La décision a été prise, selon un communiqué de l’UGTT, suite à la non-satisfaction des revendications des agents par le ministère de la Justice, malgré le fait que le syndicat avait entamé des négociations afin de parvenir à une solution équitable.

Tunisie – Appel à candidatures d'administrateurs chez Ennakl

La société Ennakl Automobiles a lancé, à travers un avis rendu récemment public sur le site du CMF, un appel à candidature pour l’élection d’un représentant des investisseurs minoritaires tunisiens.

Cet appel s’inscrit dans le cadre de l’engagement de la société en 2010, lors de l’introduction de ses actions à la Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis, à réserver deux sièges au sein de son conseil d’administration au profit des détenteurs d’actions acquises dans le cadre de l’opération, dont un poste d’administrateur représentant les investisseurs minoritaires tunisiens et un poste d’administrateur représentant des investisseurs minoritaires marocains.

Les candidats éligibles à ce poste ne doivent pas être parmi les anciens actionnaires détenant des actions avant l’introduction en bourse ni faire partie du personnel ou du réseau de distribution de la société.
Il ne doit pas, non plus, être dirigeant (PDG, DG, DGA, administrateur, gérant), dans une société concurrente, opérant dans le secteur des concessions automobiles.
D’après communiqué

Tunisie - Création d'un Comité de rédaction du projet de loi sur la prévention de la torture

Un comité de rédaction du projet de loi portant création du mécanisme national de prévention de la torture a été décidé, samedi 19 mai 2012, au terme de la conférence nationale organisée par le ministère des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle. 
Le comité se compose de neuf membres représentant les ministères des Droits de l'Homme, de la Défense, de l'Intérieur et de la Justice ainsi que la présidente du Comité des libertés et des droits à l'Assemblée constituante et des représentants de la société civile.
Cette décision intervient à la veille de la présentation par la Tunisie mardi prochain de son deuxième rapport périodique universel devant le Conseil des droits de l'Homme relevant des Nations Unies.
Les représentants de la société civile ont appelé à ce que le mécanisme soit «une instance indépendante, autonome et constitutionnelle».

Le processus pour la création d'un mécanisme national de prévention de la torture a été entamé fin mars dernier avec l'organisation par la société civile d'une consultation avec l'appui de l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT).
Une deuxième réunion s'est tenue le 11 mai courant. Le comité d'experts mis en place avait été élargi aux représentants des ministères concernés dans le but d'élaborer un projet de loi portant création d'un mécanisme national de prévention de la torture.
Ce mécanisme national permettra à ses membres de visiter régulièrement tous les lieux de privation de liberté, de s'entretenir sans témoin avec les détenus de leur choix et d'avoir accès à tous les équipements des lieux de détention.

Le 29 juin 2011, la Tunisie avait ratifié le protocole facultatif à la convention des Nations Unies contre la torture. Ce traité est entré en vigueur le 28 juillet dernier. En vertu du traité onusien, l'échéance pour la création d'un mécanisme de visites et d'un an après l'entrée en vigueur soit le 28 juillet 2012.

BERD : Création d'un fonds de 1 milliard d'euros pour aider les pays arabes, notamment la Tunisie

Les actionnaires de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) ont approuvé, samedi 19 mai 2012, la création d'un fonds d'un milliard d'euros pour aider les pays arabes, dont notamment la Tunisie, selon un communiqué de la banque rapporté par l’agence ATS.

La banque pourra dorénavant intervenir dans quatre pays: la Tunisie, l'Egypte, le Maroc et la Jordanie. Ce fonds «permettra de lancer des investissements dans des démocraties arabes émergentes, en réponse à la vague de changements politiques intervenus dans certaines parties du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord», explique le communiqué.
Les premiers projets devraient être bouclés en septembre, a assuré la BERD, en précisant que le fonds spécial était créé sur les réserves propres de la banque.

Tunisie : La grève générale de Kasserine reportée

Le secrétaire général adjoint de l'Union régionale du travail à Kasserine, a annoncé le report à une date ultérieure de la grève générale précédemment prévue pour le 21 mai.
« On a décidé de reporter cette grève, qu’on avait annoncée le 14 mai à travers un communiqué, en considération à la période des examens pour les bacheliers ainsi que les élèves des collèges et lycées de la région», précise Mohamed Sghaier Saihi.
Il ajoute, par ailleurs, que cette décision est le résultat d’une réunion des membres du bureau exécutif le samedi 19 mai 2012.

Tunisie - Les instituteurs annoncent une nouvelle grève pour les 30 et 31 mai 2012

Le syndicat général de l'enseignement de base a décidé, lors de sa réunion vendredi 18 mai 2012, d'organiser une nouvelle grève des instituteurs les 30 et 31 mai 2012. 
Une première grève a été observée mercredi dernier avec un taux de participation s'élevant à 80%, selon le syndicat. Le secrétaire général du syndicat Taher Dhaker a justifié dans une déclaration, samedi, à la TAP, la décision de relancer la grève par la non-satisfaction des revendications. Il a, également, parlé de «la campagne médiatique menée par le ministère à dessein de leurrer l'opinion publique et de la monter contre les instituteurs».
Le syndicaliste appelle l'autorité de tutelle à reprendre «sérieusement» les négociations. «à défaut de parvenir à un compromis, les membres du syndicat n'auront d'autres alternatives que d'entrer en grève», a-t-il averti. Le secrétaire général du syndicat a rappelé que les propositions du ministère sont en deçà des attentes des instituteurs.
Il a déploré la décision d'inclure la question de la prime spéciale revendiquée par les instituteurs dans les négociations générales. «Le gouvernement a déjà tranché cette affaire quand il a réclamé 2012, année blanche des majorations salariales».
Sur les conséquences de la grève programmée fin mai pour les élèves, à la veille des examens, le syndicaliste a estimé que ce mouvement n'aura aucun impact négatif sur le déroulement des épreuves qui démarreront le 4 juin. Il a tenu à souligner le souci du corps enseignant de répartir le calendrier des épreuves de façon équilibrée.

Le chargé des relations avec les partenaires sociaux au ministère de l'Education Mohsen Jelassi, a affirmé que le département n'a pas encore été informé de la date de la tenue de cette nouvelle grève prévue par le syndicat. Il a ajouté que le ministère est disposé à négocier de nouveau avec les parties syndicales.

Tunisie - 89,2% des fonctionnaires favorables à la semaine de 5 jours

«89,2% des agents des établissements publics à caractère administratif sont favorables à la semaine de 5 jours contre 10,8% qui préfèrent la semaine de 6 jours», révèlent les résultats de la consultation sur l’horaire administratif.

D’après ces résultats, 61,5% des chefs d’entreprises estiment que l’horaire actuel de travail est inadapté à leurs activités, en raison de la fermeture des administrations vendredi après-midi (41,4%). 90,4% des hommes préfèrent la semaine de 5 jours contre 87,8 des femmes.
Selon un communiqué rendu public samedi, par les services du ministre auprès du chef du Gouvernement chargé de la Réforme administrative, les résultats de la consultation des agents publics réalisée par l’Institut national des statistiques (INS) ont indiqué que le pourcentage des agents qui préfèrent la semaine de 5 jours, en fonction des régions, varie entre 74,4% et 96,6% à l’exception de la région du Sud-Ouest qui a atteint 63,3%.
La consultation montre aussi que 90,4% des hommes célibataires sont favorables à la semaine de 5 jours contre 88,5% pour les hommes mariés.

En ce qui concerne l’heure du repas, 24,4% des fonctionnaires préfèrent une demi heure ou moins contre 59,2% qui optent pour une plage horaire entre une demi heure et une heure.
55,4% des agents préfèrent entamer l’heure du repas vers 12H00 alors que 35,1% vers 13H00.