jeudi 17 mai 2012

Tunisie - Kaïs Ben Ali libéré par le premier juge d’instruction de Sousse

Le Premier juge d’instruction au Tribunal de première instance de Sousse, a décidé, en cet après-midi du jeudi 17 mai 2012, la libération de Kaïs Ben Ali, neveu de l’ancien président tunisien, arrêté depuis le 14 mars 2012.
Le juge d’instruction a pris sa décision après vérifications et examen de tous les documents présentés dans le dossier, lesquelles vérifications ont prouvé que Kaïs Ben Ali n’a aucun lien avec les accusations qui lui sont reprochées sachant qu’il était soupçonné d’être impliqué dans une affaire de trafic de fausses devises étrangères.

SAMIR BEN AMOR : "LA CANDIDATURE DE MONCEF MARZOUKI AUX PROCHAINES ÉLECTIONS DÉPENDRA DU RÉGIME POLITIQUE"


Le membre du bureau politique du CPR, Samir Ben Amor , a déclaré au micro de Mosaïque FM que la candidature de Moncef Marzouki aux prochaines élections présidentielles dépendra du régime politique qu'adoptera l'Assemblée Nationale Constituante.
Pour Samir Ben Amor, il est encore trop tôt pour parler d'une telle candidature

Tunisie - Mandat de dépôt contre Nadhir Hamada

Le juge d’instruction du 6ème bureau vient d’émettre un mandat de dépôt contre Nadhir Hamada, ancien ministre de l’Environnement.
Après un interrogatoire de près de deux heures, le juge a pris sa décision après avoir réuni suffisamment d’éléments selon lesquels l’ancien ministre de Ben Ali a obtenu des biens indus en sa faveur et en faveur de la famille de l’ancien président. 
On notera que Nadhir Hamada s’est présenté devant le juge en état de liberté et que c’est la première fois qu’il est interrogé par le juge du 6ème bureau. En août dernier, il a été interrogé par le juge du 4ème bureau et a été laissé en état de liberté. Cette fois, il passera la nuit en prison.

Tunisie - Un des braqueurs de la voiture de BCE aurait des relations avec la présidence ?

La voiture de Béji Caïd Essebsi, ex-Premier ministre, a fait l’objet d’un braquage au début de cette semaine. Sur les cinq suspects, deux ont déjà été arrêtés et seraient tous les deux de véritables gros bras. Le braquage a eu lieu alors que le chauffeur était à bord. 

Selon l’un des avocats de M. Caïd Essebsi, Me Abdessatar Messaoûdi, l’un des suspects aurait déclaré à la police qu’il aurait des relations avec un conseiller à la présidence de la République dont nous tairons le nom. L’avocat parle de l’état d’avancement actuel de l’enquête. 
Nous présentons l’information au conditionnel vu son caractère délicat et très grave. Si ce que dit Me Messaoûdi s’avère vrai, c’est un véritable scandale. 

Tunisie - Abdeljelil Bedoui : Ennahdha n’a ni programme, ni doctrine économique

Dans une interview fleuve, accordée à Nouri Nesrouche du journal algérien Al Watan, et titrée «L’économie tunisienne fonctionnait grâce aux groupes mafieux», l’économiste et homme politique, Abdeljalil Bedoui, dresse un constat sans équivoque sur la situation en Tunisie, le volet économique particulièrement.

Tant par la forme que sur le fonds, c’est unautre son de cloche qu’on n’a pas l’habitude d’entendre dernièrement. Une pensée à la fois réaliste et tranchante : M. Bedoui n’est pas avare en mots et en analyse. De prime abord il lance que le parti Ennahdha «n’a pas de doctrine économique»et d’expliquer que le parti islamiste comptait, économiquement, sur deux jokers. 
Ennahda, explique-t-il, après avoir gagné les élections, «n’avait pas de solutions internes aux problèmes du pays, et comptait sur deux solutions externes». Ainsi, elle espérait compter «sur le Qatar pour financer les projets et aussi sur le marché de travail libyen». 
Malheureusement pour le pays, «les deux solutions n’ont pas fonctionné», constate-t-il.La Libye, « n’est pas encore stable » et le Qatar «s’est montré peu généreux». L’absence de doctrine économique explique, justement, pourquoi «Ennahdha, avec ses amis de la troïka, se débat dans des problèmes insolubles en l’absence d’un programme clair et de moyens».

Un constat qu’on pourrait facilement imputer à des références idéologiques ou à des courants de pensée bien précis. Toutefois, M. Bedoui avance un argumentaire qui soutient sa vision. Il souligne que tout le monde possède un programme et qu’il suffit de fixer des objectifs. Or, ce genre de rafistolage, «ne s’appelle pas avoir un programme cohérent avec des orientations qui rompent avec les choix qui ont abouti à cette révolution. Parce qu’en fait, la révolution c’est l’expression de l’échec d’un modèle de développement économique. Ce qu’il faut, c’est avoir une alternative à ce modèle. Or Ennahdhan’a pas d’alternative. Dans son programme, ce parti, adhère aux choix fondamentaux en cours actuellement, c’est ça son malheur».
M. Bedoui relativise en expliquant qu’économiquement, des choix ont été «imposés par les institutions internationales dans le cadre d’un programme d’ajustement structurel adopté depuis 1986». 
Ainsi, il considère la situation économique comme suit : la combinaison entre le PSA qu’il qualifie comme un «programme bénéficiant à une oligarchie financière internationale qui met de l’argent et investit dans le pays» et des «acteurs économiques nationaux, plutôt frileux» a fait que c’est «un programme libéral mis en œuvre par un pouvoir dictatorial, c’est un libéralisme sans liberté pratiquement qui s’est basé sur des groupes mafieux».

Le constat dressé, M. Bedoui, estime que, désormais,«n’importe quel gouvernement, s’il veut être fidèle à l’esprit de la révolution et sortir le pays de cette impasse, doit immanquablement revoir sa copie et repenser le modèle».
Sur ce point, les espoirs placés en la Loi de finance complémentaire se sont révélés vains. Pour M. Bedoui,«c’est une loi de finance qui ne répond pas aux attentes, qui ne va pas jusqu’au bout des possibilités et se base sur des ressources incertaines provenant de choses qui risquent de prendre du temps et donner lieu à des dérapages et à des malversations».

Trois principaux arguments consolident sa vision: d’abord, cette LFC «s’inscrit dans une logique de continuité alors que la révolution exprimait l’échec de l’ancien modèle de développement qui nécessitait des rectifications graduelles». 
Ensuite, c’est une LFC qui manque de cran, «on aurait pu aller un peu plus loin parce que la situation est exceptionnelle, et il aurait fallu envisager des solutions exceptionnelles évidement sans déraper, sans aller au-delà de ce que le pays peut supporter».
Troisièmement, «toutes les ressources prévues et programmées pour faire face aux dépenses envisagées, ne sont pas définitivement acquises». Il pointe du doigt, notamment les «solutions de vente des bien sous séquestres de l’ancienne famille régnante et censésrapporter 1,2 milliard de dinars».
À cet effet, il alerte sur le risque «d’avoir des surprises désagréables» à moins d’accepter de brader les biens séquestrés et de faire les choses dans la précipitation, or ça peut ne pas ramener le montant escompté. 
Quant aux 450 millions de dinars supposés être générés par le «produit de la conciliation avec les hommes d’affaires qui sont accusés de corruption», il estime que ces sources manquant de clarté et «pas définitivement acquises».

M. Bedoui estime qu’avec la LFC on a poussé le déficit jusqu’à 6,6% du PIB, alors qu’on aurait «pu aller plus loin, mais la loi de finance est restée prisonnière de la logique libérale, de la nécessité imposée par les institutions internationales pour respecter les équilibres et ne pas dépasser certains seuils». Et d’estimer, à cet effet, que la mobilisation de ressources supplémentaires est en déca des possibilités et que le taux d’investissement aurait pu atteindre les 24 ou 25 % au lieu des 22,4% prévus.
Pour lui, «l’Etat n’a pas été suffisamment ferme pour aller au-delà de ce qui est toléré par les institutions internationales en termes de déficit et ainsi de suite».
Cette responsabilité de l’Etat apparaît quand il évoque l’investissement?Là, aussi, M. Bedoui fait assumer au gouvernement la responsabilité de la quasi-stagnation des investisseurs. «Ce n’est pas un problème de coût, c’est un problème d’absence de stabilité politique et sociale, ce qui fait que les investisseurs hésitent à s’engager, qu’ils soient étrangers ou locaux», ajoute-t-il.

L’économisteprécise, encore, que le coût d’investissement est l’arbre qui cache la forêtpuisqu’il faudrait plutôt résoudre le problème «de paix sociale, de sérieux dans la gouvernance et de visibilité dans l’avenir du pays» et d’aller plus loin en affirmant que «même si on fait un taux d’intérêt zéro ou négatif, en plus il est même négatif réellement actuellement, ça ne fera pas pour autant redémarrer l’investissement».

Tunisie – Oussama, fils de Moncef Ben Salem, lance Zitouna TV

Oussama Ben Salem vient d’annoncer le lancement d’une nouvelle chaîne TV généraliste au nom de Zitouna TV. 
La chaîne émet déjà, à titre expérimental, sur le satellite Nilesat sur la fréquence 11679 horizontal – 27500. On ignore l’origine des fonds de cette chaîne qui exige, normalement, un financement de quelques millions de dinars au moins.
Né en octobre 1978, Oussama Ben Salem est le fils de Moncef Ben Salem, ministre de l’Enseignement supérieur. 
La chaîne se dit indépendante et prévoit de traiter différemment l’information. Elle proposera des programmes politiques, religieux, culturels, sportifs et pour enfants. Il y aura également de l’Information. 

Tunisie – Monoprix divulgue enfin le nom de son nouveau partenaire libyen

La SNMVT, Société Nouvelle Maison de la Ville de Tunis « Monoprix » a tenu son assemblée générale ordinaire le jeudi 17 Mai 2012.
Lors de ce rendez-vous tant attendu, la société a, enfin, annoncé le démarrage officiel de l’opération Libye.
La société travaille en effet, sur le développement de cet événement majeur depuis environ 3 ans. Opération qui vise l’ouverture, d’ici fin 2013, d’une dizaine de magasins. Pour 2012, l’ambition est de 3 magasins.
Pour rendre cette tâche possible, notamment dans des conditions aussi difficiles que celles par lesquelles passent la Libye, Monoprix s’est associé à l’un des plus importants groupes privés en Libye, à savoir le groupe Husni Bey.
L’empire Husni Bey, portant le nom de son propriétaire et dirigeant, est spécialisé dans l’importation et la distribution de biens de consommation (dont les produits Procter & Gamble), de sucre, de boissons gazeuses, de médicaments, le transport maritime, la cimenterie et le tourisme de croisière.
Cette fois, il s’associe à la SNMVT à hauteur de 50% pour faire paraître l’enseigne dans les grandes villes libyennes (Tripoli, Benghazi et par la suite Misrata).
« Cette implantation est tout d’abord un engagement citoyen puisque nous allons nous appuyer sur des compétences tunisiennes », déclare Adel Ayed, directeur général de la SNMVT.

Par ailleurs, des absences ont été enregistrées parmi les administrateurs, ce qui n’a pas plu à tout le monde. En effet, ni Marouan Mabrouk ni Chakib Nouira n’ont participé à l’assemblée, point relevé par Mustapha Chouaïb, un des actionnaires de la société.

La société SNMVT exploite, pour rappel, 71 points de vente dont 10 sont encore fermés depuis janvier 2011 ainsi qu’un dépôt à Megrine (que Adel Ayed trouve désormais étroit) et un second à Jebel Jeloud.

Pour ce qui concerne les indicateurs financiers relatifs à l’activité de l’entreprise en 2011, le chiffre d’affaires de la société a accusé une baisse par rapport à l’an 2010, passant de 419,127 MDT à 383,101 MDT.
Par conséquent, le résultat net d’exercice s’est réduit carrément de la moitié, passant de 10,528 MDT en 2010 à 5,442 MDT en 2011.
Le total des charges d’exploitation, lui aussi, a baissé passant de 415,341 MDT vers la fin de l’année 2010 à 381,289 MDT le 31 décembre 2011.
Notons que les premiers résultats de l’année en cours, rendus récemment publics, dévoilent une croissance de 38% du chiffre d’affaires hors taxe lors du 1er trimestre 2012 par rapport à la même période en 2011.

Tunisiana verse sa caution pour la 3G et le fixe

Un montant de 205 millions de dinars a été cautionné aujourd’hui, jeudi 17 mai 2012, au profit de l’Etat tunisien par l’opérateur téléphonique Tunisiana. 

Cette caution est un prélude au versement effectif du montant des licences 3G et fixe qui aura lieu après la signature de la convention, prévue mardi 22 mai, entre Tunisiana et l’Etat. 
Outre les 205 millions de dinars, Tunisiana prévoit une série d’investissements aussi bien en ressources humaines qu’en technologies pour le déploiement des réseaux 3G et fixe dans le pays. 

L’opérateur entend rattraper son retard sur ses deux concurrents Tunisie Telecom et Orange dans les plus brefs délais avec une série d’offres attractives. 

Tunisie - La compagnie pétrolière autrichienne "OMV" contribuera au projet de gazoduc du Sud

«La compagnie autrichienne "OMV" va apporter son appui aux autorités tunisiennes pour la réalisation du gazoduc du sud», a affirmé, jeudi 17 mai 2012, à Tunis, le vice- chancelier autrichien et ministre des Affaires européennes et internationales, Michael Spindelegger, au cours d'un entretien avec Mohamed Lamine Chakhari, ministre de l'Industrie.

Installée en Tunisie, la compagnie pétrolière autrichienne est partenaire de l'Entreprise tunisienne d'activités pétrolières (ETAP) dans ce projet.
Elle détient plusieurs concessions et permis d'exploration en Tunisie.
Le vice-PDG de la société, présent à cette réunion a évoqué, lui, les conditions de réalisation du projet et de l'engagement de son entreprise à contribuer à l'accélération de sa mise en œuvre.
Le ministre de l'Industrie s'est félicité de cet appui, déclarant que la révision du tracé du Gazoduc du Sud a été opérée conformément aux aspirations des citoyens de Tataouine rappelant que le gouvernement actuel place le développement régional au devant de son action.

Cette nouvelle réalisation permettra, a soutenu M. Chakhari, de créer une nouvelle dynamique pour la région de Tataouine, soulignant la volonté de diversifier les échanges avec l'Autriche.
Il a exposé, à cet effet, les besoins en infrastructures dans les régions intérieures, «ce qui offre de nouvelles opportunités pour le partenariat industriel dans les deux pays» a-t-il notamment ajouté.

Tunisie - Inauguration d’un nouvel espace américain à Sousse

L’ambassadeur des Etats-Unis en Tunisie, Gordon Gray, a officiellement inauguré, jeudi 17 mai 2012, un nouvel espace américain à Sousse, situé au 1er étage des nouveaux locaux des bureaux de l’Amideast (à l'Avenue Yasser Arafat 4054 Sousse -Sahloul).

Ouvert au public tous les jours de 11h00 à 19h00, l’espace dont l'accès est gratuit, offre aux résidents locaux un endroit où ils peuvent apprendre davantage sur la culture américaine et d'interagir avec des conférenciers invités.
Les locaux, partagés avec l’Amideast, disposent de près de 1.000 ouvrages en langue anglaise, de magazines et de vidéos. En outre, les usagers peuvent utiliser les ressources électroniques afin de naviguer sur internet et lire des contenus numériques gratuits fournis par Amazon.com.
L’Espace accueille également une variété d’invités. On cite notamment Jason Levine, un spécialiste de la langue anglaise et un rappeur qui a rencontré des étudiants le 27 avril 2012.

Lors de l’inauguration de ce nouvel espace, Gordon Gray a signalé que «le nouvel espace américain nous permet d'accroître notre engagement avec les gens de Sousse tout en leur offrant un centre pour apprendre plus sur le sujet de la société et la culture américaines. Nous sommes très heureux d'être en partenariat avec Amideast sur ce projet et nous espérons que les gens de Sousse profiteront pleinement de ce nouvel Espace».
Lors de sa visite, l'ambassadeur a rencontré environ 30 étudiants et lycéens et a parlé du soutien des Etats-Unis à la transition démocratique en Tunisie.

Tunisie - Le gouvernement réclame une année blanche des augmentations salariales… l’UGTT refuse

Lors de l’ouverture d’une réunion du bureau exécutif jeudi 17 mai 2012, Houcine Abassi, secrétaire général de l'UGTT, a souligné son refus total à la nouvelle proposition du gouvernement concernant une année blanche des augmentations salariales, indiquant que les négociations n’ont eu aucun résultat pour le moment.

M. Abassis’est étonné de «la réaction du gouvernement qui veut que le fardeau des sacrifices soit porté seulement par les travailleurs», précisant que «le gouvernement devait traiter des dossiers de la réforme de la fiscalité, trouver de nouvelles ressources pour l’Etat, récupérer l’argent spolié par le clan Ben Ali, obliger les hommes d’affaire à investir et à prendre leurs responsabilités dans la création d’emplois et le développement. Il a affirmé que l’Union refuse de faire porter la responsabilité aux employés et aux démunis, invitant le gouvernement à reprendre sérieusement les négociations.

Vol de Syphax Airlines annulé sans préavis

Une vingtaine de passagers étaient aujourd’hui jeudi 17 mai 2012, à l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle à Paris afin de prendre le vol de la compagnie Syphax Airlines, vers Tunis et dont le départ était prévu à 12h20. 

A leur arrivée à l’aéroport, on leur indique que le vol est annulé, sans pour autant donner de plus amples renseignements.Vers 13h, la réponse de la compagnie leur parvient enfin:«Vol annulé. Vous pouvez prendre le vol de demain ou vous faire rembourser les billets. Nous sommes désolés que le système de mailing n'ait pas fonctionné pour vous. Bonne journée».

Cette mésaventure rapportée par un des passagers a été confirmée par la compagnie. Bien que les annulations de vols arrivent assez souvent et chez toutes les compagnies, la mauvaise communication et l’attente vaine des clients de Syphax Airlines ont provoqué le mécontentement des passagers concernés.

Tunisie - Aide financière saoudienne de 750 millions de dollars

Lors de la séance de clôture du Forum international sur le financement des projets de développement de la Tunisie Nouvelle (16 mai 2012), le représentant du Fonds d'investissement saoudien a annoncé la décision du Royaume d’Arabie Saoudite de débloquer une aide financière de l’ordre de 750 millions de dollars.

Cette aide consiste en 500 millions de dollars sous forme de crédits à des conditions allégées et qui seront alloués au financement des projets d’infrastructures et des PME.
Quant au 250 millions de dollars restants, ils seront destinés à la couverture des exportations saoudiennes vers la Tunisie.

Tunisie – Hausse des investissements étrangers de 21,1% pour les 4 premiers mois de 2012

Selon les dernières statistiques publiées par l’Agence de promotion de l'investissement extérieur (FIPA), les investissements étrangers ont atteint, au terme des quatre premiers mois de l’année 2012, 627,6 millions de dinars contre 518,4 millions de dinars sur la même période en 2011 et 634 millions de dinars (MD) en 2010, soit une augmentation de 21,1% par rapport à 2011 et une baisse de 1% par rapport à 2010.

L’investissement étranger est réparti à hauteur de 592,8 MD en IDE et 34,8 MD en portefeuille contre respectivement 496,8 MD et 21,6 MD en 2011.
La hausse des IDE observée au cours des quatre premiers mois de 2012 est de 19,3% par rapport à 2011 et de 2,7 % par rapport à 2010. L’analyse du flux des IDE par secteur révèle une concentration sur les secteurs de l’énergie et les industries manufacturières pour des valeurs respectives de l’ordre de 390 MD et 129,6 MD.

Ces réalisations ont permis l’entrée en production de 35 nouvelles entreprises et la réalisation de 88 opérations d’extension. Le nombre d’emplois créés est de 2.719postes, soit en baisse de 8,5% par rapport à la même période en 2011.

Suspension de travail de 2 heures des agents de la SNCFT

Le train de Sousse de 7h45 a arrêté son voyage à la station de Grombalia au lieu de Tunis, selon des témoins oculaires. Les voyageurs ont été priés de quitter le train par les agents qui ont été évasifs dans un premier temps, évoquant des raisons inconnues. Les passagers ont ensuite compris qu’il s’agissait d’une grève impromptue et ont dû se débrouiller par leurs propres moyens (bus, louage, etc.) pour rejoindre la capitale.

En effet, et selon un communiqué de l’UGTT, les agents de la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) ont suspendu le travail pendant deux heures, ce jeudi matin 17 mai 2012, pour protester contre le refus de Abdelkrim Harouni, ministre des Transports, d’accueillir une délégation syndicale lors d’une séance de travail prévue depuis un certain moment et qui concerne les négociations dans le secteur.
La Fédération générale des cheminots relevant de l’UGTT a indiqué que la délégation a attendu le ministre plus d’une heure et demie, le ministre ayant invoqué comme raison de ce refus l’absence du chef de la délégation qui était malade.

Tunisie - Abou Iyadh, chef des salafistes jihadistes, menace Ennahdha

Suite au refus des autorités de permettre aux deux prédicateurs marocains d’accéder au territoire tunisien le mardi dernier, Abou Iyadh, chef du mouvement salafiste jihadiste a donné une allocution à la mosquée Al Fatah, dans l’après-midi du mercredi 16 mai 2012.

Ce discours résumé dans le journal «Le Maghreb» du 17 mai 2012, a été entamé par un commentaire sur l’attitude d’Ennahdha par rapport à l’invitation des prédicateurs. Abou Iyadh a rappelé que plusieurs tentatives de négociations en faveur de l’accès des prédicateurs, ont été entreprises auprès d’Ennahdha, sauf que le parti islamiste n’a fait qu’essayer de temporiser et de se défiler de cette responsabilité. «Leur leader (visant Rached Ghannouchi) a même osé qualifier cette invitation de brandon de discorde!» s’est-il exclamé, ajoutant que le prétexte mentionné (le fait que les deux prédicateurs figurent sur la liste des personnes interdites de séjour en Tunisie), est un faux prétexte.
Abou Iyadh a encore haussé le ton pour accuser ouvertement Ennahdha de vouloir infiltrer leur groupe afin de saboter le meeting salafiste qui se tiendra dimanche prochain à Kairouan. Il a précisé à ce sujet que des nahdhaouis ont essayé de tenter certains jeunes délinquants en leur promettant de les blanchir et d’annuler l’ensemble de leurs crimes ou délits ; en contrepartie, ils leurs ont demandé de saboter le meeting. Il a ajouté que ce sont ces mêmes jeunes qui ont vendu la mèche et les ont dénoncés auprès des salafistes.

Par ailleurs, Abou Iyadh a menacé Ennahdha d’une réaction immédiate des militants salafistes, si jamais des incidents survenaient lors de ce meeting de Kairouan. Il a affirmé, en ce sens: «Nos jeunes ont trop longtemps fait des concessions auparavant, mais ne sont plus prêts à le faire désormais». S’adressant à ces jeunes salafistes, il leur a assuré que si le gouvernement venait à chuter, le mouvement salafiste serait la seule alternative crédible.
Abou Iyadh, n’a pas omis non plus de s’attaquer aux médias, les qualifiant de sournois et de menteurs. «Qu’ils meurent de rage!» a-t-il lancé à l’encontre des journalistes. Il a par la même occasion appelé ses fidèles à s’abstenir à donner une quelconque déclaration aux médias, tout en laissant entendre que les représentants de la presse pourraient assister au meeting et qu’une tente leur sera réservée. 

Tunisie - Une aide financière allemande pour instaurer une bonne gouvernance et lutter contre la corruption

La secrétaire d'Etat au ministère fédéral allemand des Affaires étrangères Emily Haber, a annoncé, mercredi 16 mai 2012, que son pays a accordé une aide financière à la Tunisie pour 2012-2013 au titre de soutien aux domaines de la bonne gouvernance, de l'emploi, du développement économique et de l'investissement. 
Rencontrant mercredi le ministre chargé de la gouvernance et de la lutte contre la corruption AbderrahmeneLadgham, Emily Haber a souligné la nécessité de mettre en place des mécanismes propres à concrétiser des programmes de coopération dans ces domaines.
Elle a relevé que les conventions internationales signées par la Tunisie ou celles qu'elle signera à l'avenir en matière de transparence et de gouvernance détermineront la nature de l'économie nationale.
Mme Haber a réaffirmé la volonté du gouvernement allemand de continuer le programme de formation qui a démarré au mois d'avril passé au sein de l'Académie européenne de Berlin et dont ont bénéficié des cadres tunisiens.
De son côté, M. Ladgham a affirmé l'attachement de la Tunisie à «instaurer les principes de bonne gouvernance et les mécanismes de lutte contre la corruption», ainsi que de veiller à prévenir ce phénomène.

Les deux parties ont convenu de tenir une réunion en juin prochain pour définir les axes d'un programme de coopération bilatérale et d'une deuxième réunion en septembre pour la mise en œuvre des programmes convenus.

Tunisie - L’aéroport d’Ennfidha est «nickel»



Nous avons appris du directeur des médias et des relations publiques de l’aéroport international d’Enfidha, Jalel Chouchène, que l’aéroport a retrouvé sa propreté, suite à la reprise du travail des agents de nettoyage. Le trafic aérien dans cet aéroport a donc repris au rythme habituel.

Comme nous l’avions précédemment indiqué, ces agents avaient entamé une grève occasionnant un cumul de déchets, conduisant même à la réduction du trafic sur cet aéroport. M. Chouchene nous a appris aujourd’hui jeudi 17 mai 2012, que cette grève a été interrompue plus vite que prévu, grâce à l’avancement des négociations. «La compagnie a fait preuve de sérieux et d’engagement à résoudre tout problème pouvant entraver l’activité dans l’aéroport» a-t-il précisé.

M. Chouchène a ajouté que l’aéroport est plus propre que jamais «C’est nickel!», s’est-il exclamé, car les agents ont pris conscience des effets négatifs de leur grève, se sont sentis responsables et ont voulu se rattraper et améliorer l’image de l’aéroport et par conséquent celle du pays, toujours selon le chargé des relations publiques de l'aéroport. 

Tunisie - Les prisonniers politiques réclament dédommagement moral et matériel

Lors d’une visite rendue au sit-in des prisonniers politiques, campant depuis près d’un mois devant le siège de l’ANC, les prisonniers politiques se sont exprimés quant à leurs revendications et leurs attentes.

Ces prisonniers politiques, pour la plupart ayant été incarcérés pendant une période allant de 10 à 15 ans, se montrent très remontés à cause de l’indifférence du gouvernement. Ils réclament l’application de l’arrêté n°1 du 19 février 2011, stipulant l’amnistie générale pour les prisonniers politiques et syndicalistes et prévoyant leur réinsertion dans leurs anciens postes et leur indemnisation.

Un sit-inneur a affirmé que la plupart d’entre eux appartiennent au corps militaire et qu’ils ont été exclus de cet arrêté car le général Rachid Ammar qui s’oppose à leur réintégration pour des raisons politiques. 
Notre interlocuteur a également ajouté : «Ceux qui prétendent vouloir se passer des indemnisations matérielles, sont suffisamment riches pour se le permettre. Par contre, nous n’avons rien, ni travail, ni retraite, ni couverture sociale… Même nos enfants ont été exclus des offres d’emploi ou encore n’ont pas pu terminer leurs études à cause de notre incarcération. A quoi, nous servira une décoration honorifique, si nous restons dans la misère?».

Un autre sit-inneur a insisté sur leur droit à un hommage symbolique et à leur droit à «une vie décente». Il a, également, lancé un appel à l’élite politique et intellectuelle afin d’éviter l’amalgame entre leurs droits juridiques et leurs appartenances idéologiques et politiques et de traiter leur question, uniquement, sur le plan humanitaire.

Tunisie - Hausse de l’inflation, stabilité des réserves en devises et progression des dépôts bancaires

Le Conseil d’administration de la Banque centrale de Tunisie s’est réuni mercredi 16 mai 2012 et a examiné les récentes évolutions de la situation économique et financière à l’échelle nationale. 
Il a enregistré l’amélioration relative de la production au niveau du secteur agricole et la poursuite de l’évolution positive des indicateurs de l’activité touristique. En revanche, les retombées négatives de la récession économique dans la Zone euro sur le secteur industriel ont continué, au cours du mois d’avril, comme en témoigne la baisse des exportations des industries mécaniques et électriques et celles du secteur du textile et habillement. 

L’accroissement des importations au cours des quatre premiers mois de 2012 à un rythme plus rapide que celui des exportations a engendré un creusement du déficit courant, se situant à 3% du PIB contre 2,5% une année auparavant. 
Néanmoins, et compte tenu de l’amélioration du compte de capital et des opérations financières avec l’extérieur, le niveau des réserves nettes en devises s’est situé, le 15 mai courant, à 9.857 MDT, soit 101 jours d’importation, contre 101 jours à la fin du 1er trimestre, 113 jours à la fin 2011 et 147 jours fin 2010. 
Sur le plan monétaire, les pressions exercées sur la liquidité bancaire se sont poursuivies durant le mois d’avril, nécessitant une intervention accrue de la Banque Centrale qui a injecté un montant moyen de 3.462 MDT contre 3.351 MDT le mois précédent. Depuis le début du mois de mai, ces pressions se sont poursuivies avec plus d’acuité, augmentant davantage les besoins de refinancement des banques auprès de la Banque Centrale. En conséquence, le taux d’intérêt moyen sur le marché monétaire a connu une hausse au cours de cette période pour s’élever à 3,72% contre 3,64% au cours du mois d’avril.

Sur un autre plan, les dépôts auprès du secteur bancaire ont connu une légère progression de 3,5% tandis que les crédits ont enregistré une décélération de leur rythme de progression avec une concentration de l’accroissement au niveau des crédits à la consommation, des découverts bancaires et des impayés.
S’agissant de l’évolution des prix, les pressions inflationnistes se sont poursuivies avec une hausse de l’indice général des prix à la consommation de 5,7% à fin avril contre 5,4% en mars. 
Ces pressions ont concerné outre les prix des produits alimentaires frais, les autres produits non encadrés qui ont augmenté de 5,5%.
A la lumière de ces évolutions, le Conseil d’Administration a décidé de maintenir le taux d’intérêt directeur de la Banque Centrale de Tunisie inchangé, tout en insistant sur la nécessité de suivre de près l’évolution des pressions inflationnistes, qui exigeraient, si elles persistent, des mesures au niveau de la politique monétaire. 
D'après communiqué BCT