lundi 21 mai 2012

Noureddine Bhiri : «Personne n’a jamais parlé de réconciliation contre financement»

Le ministre de la Justice, Noureddine Bhiri, s’est exprimé sur les ondes d’Express Fm, dans la matinée du lundi 21 mai 2012. Lors de cette interview, M. Bhiri a affirmé que la justice transitionnelle prévoit essentiellement de poursuivre toute personne ayant commis une infraction ou délit en traitant les fauteurs, cas par cas et non d’une manière collective. Il a ajouté qu’aucune sanction ni verdict ne seront prononcés à l’encontre de personnes en fonction de leurs noms ou appartenances, mais selon les actes commis.

Concernant les 450 hommes d’affaires sur lesquels de fortes rumeurs circulent et selon lesquelles, des arrangements confidentiels sont en train d’être négociés, M. Bhiri est formel : «Personne n’a jamais parlé de réconciliation contre financement!», démentant ainsi publiquement les propos de Néjib Hnane, président de la commission de confiscation, qui avait déclaré espérer tirer, au moins, trois millions de dinars, en moyenne, de chaque homme d’affaires dont le nom figure parmi les interdits de voyage. 

Noureddine Bhiri, sur un ton ferme, a précisé qu’aucune négociation n’a été faite d’une manière secrète, car il s’agit d’affaires qui sont du ressort de la justice. Il a également évoqué les valeurs morales des membres du gouvernement qui font qu’ils n’insultent personne et qu’ils ne se vengeront de personne, mais qui laissent la justice faire son travail en toute indépendance et impartialité.

Evoquant l’abus de pouvoir de certaines parties, avec notamment la fermeture forcée de certains commerces à Sidi Bouzid, M. Bhiri a été très clair: «Tous ceux qui franchissent les lignes rouges de la souveraineté de l’Etat, seront punis sévèrement. Il n’y a pas d’Etat dans l’Etat. Vous allez voir, nous ne comptons pas nous taire face aux infractions. Tous ceux qui cherchent à faire chuter l’Etat se planteront et s’effondreront avant l’effondrement de l’Etat. » Il a enchainé par dire : « Ceux qui pensent que l’Etat ne réagit pas par crainte, se trompent. La récréation est bel et bien terminée!».

Par ailleurs et mentionnant les prochaines élections et l’avenir de l’ISIE, M. Bhiri a écarté l’éventualité de voir Ameur Laârayedh à la tête de la commission, tel que le prétendent certaines rumeurs. Il a ironisé : « Si on voulait falsifier les élections, on le ferait différemment ! Or nous ne comptons absolument pas truquer les élections, nos valeurs morales nous en empêchent.»

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire