dimanche 13 mai 2012

Om Zied : Marzouki a vendu le CPR, Daîmi impose les vues d’Ennahdha et Maâter sort ses milices

Om Zied, de son vrai nom, Néziha Rejiba, n’a pas mâché ses mots en parlant de la crise sévissant au sein du Congrès pour la République (CPR) lors de son passage à la dernière émission de « Labess » de Naoufel sur la chaîne de télévision Attounsiya.

Après avoir évoqué son retour au Congrès sur demande de Moncef Marzouki en vue d’essayer de le ressouder, elle ne se privera pas de critiquer les principales personnalités du parti, de Moncef Marzouki à Imed Daîmi, devenu numéro 2 du CPR, depuis le congrès qui s’est achevé ce 13 mai 2012, en passant par Tahar Hmila qui l’a traitée de « microbe » ou encore Abdelwahab Maâter qu’elle accuse d’avoir sorti ses milices contre elle, à Kasserine. A un degré moindre, elle critiquera également Mohamed Abbou, élu Secrétaire général du parti au lendemain de ces déclarations, à qui elle reproche de ne l’avoir pas défendue face aux attaques en règle qu’elle a subies.

Om Zied affirme ainsi que le CPR a été noyauté par les islamistes d’Ennahdha et, à leur tête, M. Daîmi qui est allé jusqu’à verrouiller les adhésions. Elle ne cachera pas sa rancune vis-à-vis de ce dernier, qui l’accuse d’avoir saboté le CPR alors que c’est précisément lui qui a brisé le parti, affirme-t-elle, surtout après avoir été à l’origine de l’éviction de «sidou» Abderraouf Ayadi, qu’elle considère comme étant l’un des rares purs produits du Congrès pour la République.
Concernant M. Marzouki, elle déclare qu’elle révèlera tout ce qu’elle pense de lui, après son départ de Carthage, car elle respecte trop les institutions et l’Etat de droit. Mais elle précise, d’ores et déjà, qu’il a « vendu » le CPR pour avoir le poste de président de la République tout en déclarant comprendre qu’il lui était difficile de ne pas succomber à une pareille tentation.
Mme Rejiba a également révélé une autre donne, celle de l’existence de milices, de vrais « gros bras » qui obéissent aux ordres de M. Maâter, selon elle, ce qui lui rappelle les milices du RCD.

Om Zied exprime, enfin, sa déception de l’attitude « passive » de Mohamed Abbou concernant ces attaques dont elle a été victime.

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