mardi 15 mai 2012

Tunisie. Jebali cherche à vaincre la réticence des investisseurs


Le gouvernement tunisien s’emploiera à débloquer tous les obstacles et les pressions que les investisseurs tunisiens et étrangers pourraient rencontrer en Tunisie dans le cadre du respect de la loi.

C’est le chef du gouvernement provisoire, Hamadi Jebali, qui a tenu ces propos, lundi, à l’ouverture du 15e Congrès des investisseurs et hommes d’affaires arabes (14-16 mai à Tunis) en présence de près de 500 hommes d’affaires arabes.
Il faut dire que le gouvernement, dominé par le parti islamiste Ennahdha, a mis en route un programme ambitieux pour relancer la machine économique et apaiser le climat social. Pour aider à le financer, il compte notamment sur le développement de l’investissement local (privé et public) et international.
D’après le chef du gouvernement, plusieurs projets sont programmés en faveur du développement régional, «mais les investisseurs locaux comme étrangers demeurent réticents à cause du climat d’investissement peu rassurant des sit-in à répétition». Pour inciter les investisseurs encore réticents à faire le pas, une enveloppe de 6.200 millions de dinars (MD) a été allouée pour le développement des infrastructures dans les régions intérieures. Un montant «important mais insuffisant», admet cependant M. Jebali.
«Les investisseurs étrangers sont prêts à investir dans des hôpitaux, des autoroutes et beaucoup d’autres projets dont des zones industrielles, mais tout ça reste relatif à l’amélioration du climat d’investissement», a jouté le chef du gouvernement.
D’un autre côté, M. Jebali a promis, à cette occasion, de «finaliser la révision du code d’incitations aux investissements d’ici fin 2012 après avoir entrepris certaines mesures en la matière». La révision de ce code permettra, selon lui, aux investisseurs étrangers de conquérir de nouveaux domaines dans les normes de la transparence à travers la centralisation de toutes les données nécessaires dans un organisme où tous les acteurs institutionnels concernés par l’investissement seraient rassemblés.
La Tunisie, qui appelle de son vœu la mise en place d’un «groupement économique arabe», est consciente que cela devrait passer par une meilleure exploitation des potentiels économiques disponibles, le développement des marchés financiers et la facilitation du trafic de marchandises entre les pays de la région, a encore indiqué M. Jebali.
D’une façon générale, a-t-il conclu, le rythme d’investissement en Tunisie «a repris son allure malgré une baisse enregistrée l’an dernier et un déséquilibre est observé en 2012 alternant entre stagnation et relance», mais le flux des investisseurs, depuis le début de cette année, ne peut que «confirmer la confiance renouvelée en la destination Tunisie.»
L’ouverture du climat d’affaires en Tunisie «à tous les investissements des pays arabes» ne devrait pas pour autant «affecter les investissements des pays européens et asiatiques», a ajouté M. Jebali.

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